jeudi, janvier 27

Je suis attachée à mon appareil photo argentique. J'adore le click lors de la prise de la photo, j'aime réfléchir, prendre un petit moment pour choisir quoi photographier pour essayer de ne pas gaspiller la pellicule (j'en ai déjà gaspillé tant!).

J'aime beaucoup les appareils numériques. Si on est équipé avec l'appareil qu'il faut, on peut aussi avoir le "click" tant adoré, on peut shooter sans se poser des questions et trier après, tranquillement sur son ordinateur, imprimer celles que l'on veut, archiver, jeter les photos nulles.

C'est un dilemme avec lequel je dois vivre et me débattre en tant qu'historienne de la photo ancienne, ce que je fais à mes heures perdues (quand je ne cherche pas du boulot en communication/multimédia, eh oui, je suis là aussi!). Dois-je choisir: argentique ou numérique? Hum, l'APS ne m'avait pas du tout convaincu.

Je viens de finir la rédaction d'un article où je parle en essence des photographies brésiliennes dans le fonds photographique de la Société de Géographie de Paris. Les explorateurs-voyageurs-photographes donc.
Au XIXe siècle et au début du XXe ces bonshommes organisaient des voyages d'exploratoin de cointrées lointaines, pour découvrir des coins sympatoches, pour étudier des peuples bizarres, ils organisaient des missions civilisatrices - surtout à l'époque de la fièvre colonialiste française - et partaient avec leur appareil photo, que dis-je, leur chambre (!) pour faire des photos et ils amenaient dans leurs sacoches leurs négatifs plaques de verre, pas du tout lourd, pas du tout fragile pour parcourir 450.000 km de routes à dos de chameau, d'âne ou en 4x4 (oh, les premiers de M. Citroën, par là quoi).
Même si les premières pellicules photo sont apparues en 1888 (merci Kodak, I mean, George Eastman! mais il fallait acheter l'appareil avec et le rendre pour le développement, le principe de notre appareil jetable actuel - c'était You press the button we do the rest), au début du XXe la partie n'était pas encore gagnée.

La photo évolue, elle a le succès que l'on connaît. Appareil numérique, téléphones portables avec appareil photo, ou cam-phone. J'adore. Mobloguer. Chouette! Si si, j'adore faire des photos qui n'ont rien à voir, que je ne ferais pas si je n'avais pas mon humble T610. Pour voir à quoi je m'amuse il suffit de jeter un coup de temps en temps sur le photolog Le Manchot (ici, sur la droite vous avez les dernières photos publiées. Très concept, non?).

Il est intéressant de réfléchir à la question ce qu'a changé dans notre tête, comment on se prend pour prendre des photos, le changement argentique-numérique. Ce que l'on ne fait plus, ce à quoi on ne pense plus. Les nouveautés de l'usage, les sujets des photos (de plus en plus tout et n'importe quoi. cf moi!).

A vrai dire, mon idéal de vie photographique c'est: up grader mon appareil argentique (avoir des lentilles plus puissantes - je rêve d'avoir un objectif 300mm et un flash - j'en ai pas! mon minolta dynax 2xi se défend très bien, mais c'est un vieux modèle reflex qui venait sans flash), avoir un petit appareil numérique de poche (non, pas un reflex num, mais un depoche avec 5 millions de pixels devait faire l'affaire) et éventuellement avoir un cam-phone avec une meilleure définition d'image (parce que parfois, pfou, j'efface, on voit rien!).


(Je m'intéresse à la photographie urbaine, comment on voit la ville, ce que l'on montre, comment un parisien voit Paris, comment un new-yorkais voit New York, ... et Tokyo, et Londres, s'ils ont un photolog, ce qu'ils y publient, comment on prend ces photos. Par opposition aux sites officles des villes. Voilà mon mémoire de DESS qui se profile.)


Key: Photographie

Aucun commentaire: