lundi, janvier 10

Ce n'était pas tout à fait ça

L'endroit s'annoçait sympa, la caipirinha était bonne à un prix correct en happy hour, mais après... chez Fogao (bd Montmarte, face au Virgin), bar-restaurant pour les aventureux qui ne cherchent pas un bon repas!

Nous avons testé un nouveau resto-bar "concept" brésilien. Nouveau, nouveau, hum, il a ouvert em septembre 2004.

Pour résumer: avons plus ou moins été bien accueillis, les quelques serveuses et serveurs ont été rapidement débordés, même avant que la salle soit pleine. De brésilien, il n'y a que le nom du resto (Fogao = cuisinière, "l'outil", pas la personne) et le menu. Ne cherchez pas de patron ni d'autre employé Brésilien. Nous étions 2 clients Brésiliens ce jour-là, je veux dire, ce soir-là. La déco est franco-branchée avec une télé à écran plat en guise de tableau où l'on passait en boucle un documentaire (lequel me semblait bien d'ailleurs, même sans son) sur la capoeira. Mais on n'a pas pu voir les crédits. Lumière tamisée, des tables partout, off course, et on ne passe plus aisément entre elles une fois qu'elles sont pleines, rideaux dorés, colonnes, petits appliques de couleurs au plafond ainsi que des grands appliques! Brouhaha continuel.
La caipirinha comme je disais, était plus ou moins bien, pas trop forte, un peu trop de glace, trop petite pour le prix "normal" à 6 €, 3 € en happy hour (oui, oui, je sais, nous sommes à Paris dans un resto qui se veut branché).

Mais rien de tel que la caipirinha servie dans le kiosque de la plage, à Cabo Frio (180 km de Rio), un graaaand verre, avec ce qu'il faut de citron, de glace pilée, de cachaça, de sucre, servie avec le sourrire et qu'une fois bue ne t'aide pas du tout à se lever de la chaise sous le soleil tropical... Juste là, vous voyez le camion blanc sur la route, sur la droite de la photo? Avancez donc vers la mer, hors de la photo et vous "verrez" les kiosques en bois, que proposent des petits fauteuils en bois sur le sable, face à la mer, parasoleil, gratuits, et où quelqu'un nous apporte nos boissons et petits-fours à notre place sans aucun coût supplémentaire. Ah, le fin sable blanc, la mer bleue-verte, fraîche... Buvez avec modération!


Nous devrions seulement prendre un verre, mais finalement sommes restés pour dîner. Les noms des plats sont appétissants, mais selon ce que l'on choisit (et selon notre faim!) il n'y a pas assez à manger.
J'ai goûté la feijoada... Il y avait les haricots noirs (heureusement!), quelques bouts de saucisse par-ci et par-là, un peu de riz dans un plat à côté. Le goût? Le plat a dû être fait le jour même, et avoir été fini il y avait à peine 1h: il n'y avait pas de goût d'assaisonnement, les haricots étaient pour la moitié cuits, pour l'autre moitié crus, et donc durs. (La feijoada se fait la veille, pour que ça "prenne".) Le riz pas tout à fait cuit. La farofa (de farine de manioc, que l'on fait revenir à la poêle, où l'on met des bouts de bacon, ou des oeufs brouillés, ou des oignons, ou des raisins secs, ou des bananes, ou plusieurs ingrédients à la fois) était sèche, sans rien, et servie en portion pas généreuse du tout. Une rondelle d'orange qui se battait en duel avec une lanière de poivron.

Le menu "Botafogo", un churrasco (normalement, au Brésil, churrasco au resto c'est "rodizio de churrasco", un forfait que l'on paie pour manger autant qu'on veut de viande cuite à la broche, façon barbecue et ses accompagnements), était cher pour ce qu'était proposé (29 €) et a laissé mes amis carnivores sur leur faim: des petits morceaux de viande, servis en 4 ou 5 fois, une poignée de pommes de terres huileuses dans un bol - genre petit bol pour un thé au petit déjeuner, vous voyez la taille?

A la fin, le serveur a eu le temps de nous demander si tout s'était bien passé, eh bien... vous savez, il y a deux Brésiliens à table... Sa réponse "Ah..."

Par contre, n'hésitez pas à essayer un petit bar à côté du Bataclan, le Beco da Cachaça: des bonnes caipirinhas, des brésiliens partout (employés et clients - et mes amis tombent pour la serveuse et les clientes avec leur façon de marcher non chalante style "je sors de la plage langoureusement"), des bonnes caipirinhas (happy hour à ne par rater) . En été ça déborde sur le trottoir.
Faites comme les Brésiliens, commandez les "tapas" amuse-gueule maison: morceaux de poulet frits, les morceaux de manioc frits entre autres, pour accompagner la breuverie (avec modération n'oubliez pas) - et donc ne buvez pas le ventre vide.

Beco da Cachaça - beaucoup plus dans l'esprit brésilien: retrouvez les amis pour un verre avant de sortir, comme on fait.
44, bd Voltaire 75011 Paris
Pour le même prix on a de la musique live certains soirs.


Key: Restaurant, Brésil

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