vendredi, mars 31
Vive la démocratie!
Dans un centre d'affaires du 3e arrondissement de Paris, 96% des personnes y travaillent tous les jours avec des costards, des tailleurs, chemises propres (quand même!), chaussures pointues et tout le tralala.
Aujourd'hui j'ai vu une dame, sobrement habillée en noir en train de signer son contrat de location de bureau. Toute de noir vêtue, mais avec des cheveux oranges. Plus oranges qu'une orange. Presque orange fluo. Wouaah!
Eh, quoi? Tout le monde a le droit de louer un bureau!
On a droit de ne pas être d'accord, comme on a le droit de ne pas être d'accord.
Comme la mère d'une élève de lycée qui a dit à la radio que les autres n'ont pas le droit de bloquer ceux qui veulent aller à l'école. Ben si. On a le droit de vouloir aller à l'école, comme on a le droit d'être contre et bloquer l'école. Le problème c'est de trouver le juste milieu.
Et avoir en face de nous des gens arrangeants, ce que ne semble pas trop être le cas...
Key: Paris, France
mardi, mars 28
Pédagogie
Expliquer toute l'exception du marché du travail français, où le nombre de chômeurs diminue non parce qu'ils ont trouvé du travail, mais parce qu'ils sont à la recherche d'un boulot depuis tellement longtemps qu'il ne font plus partie des statistiques, que l'on crée des contrats précaires lorsqu'il existe déjà une vingtaine de types de contrats, certains tout aussi précaires, que l'on n'arrive pas à voir véritablement le nouvel avantage (je n'en vois pas en tout cas).
Trop de choses à dire dans peu de lignes ou sans intonation de la voix!
Key: Paris, France, Brésil
dimanche, mars 26
L'EHESS est libre.
Raspail, occupé depuis lundi. Les locaux sont dans un état de
désolation indescriptible, mais les archives et les bibliothèques
semblent avoir été préservées. Le bâtiment reste interdit d'accès
jusqu'à nouvel ordre, la remise en état sera longue.
un état des lieux en images à l'adresse :
http://www.flickr.com/photos/gunthert/sets/72057594089350652/
ou bien: http://tinyurl.com/ez2ao "
Ah, petite précision: au départ, c'étaient des étudiants et employés qui occupaient les locaux. Ils ont été mis dehors par des personnes étrangères à l'institution et qui l'ont occupée pendant plusieurs jours.
Pour ceux qui n'ont pas suivi.
Mea culpa: trop de racocurcis, peut tuer l'info. Les occupants étaient de personnes de l'EHESS et des personnes non-EHESS. Plus d'infos en direct, sans média national, sur les site des chercheurs en histoire visuelle.
Key: Paris
jeudi, mars 23
Ca déborde apparemment
Les étudiants occupent leurs institutions afin de protester.
J'espère que la Présidence de l'EHESS m'excusera de publier le communiqué sans leur accord exprès.
Le lieu a d'abord été occupé par des étudiants, chercheurs et enseignants, mais des personnes extérieures à l'institution sont arrivées. On ne sait plus ce que s'y passe. Les cours et séminaires sont suspendus.
Communiqué de la Présidence de l’Ecole des hautes études en sciences sociales./
22 mars 2006, 21 heures
Mercredi 22 mars, à 19h, le bâtiment de l’Ecole des hautes études en sciences sociales du 105 boulevard Raspail occupé depuis le lundi 20 mars à 20h a dû être abandonné par la direction accompagnée d’une vingtaine d’enseignants-chercheurs, qui, pendant 48 heures, ont tenté de maintenir la légitimité de l’institution et le lien avec les occupants.
Dès lundi soir, il a fallu prendre acte du fait que la réunion des étudiants qui s’était tenue dans les lieux avait été débordée par l’intrusion d’un groupe d’une trentaine de personnes, extérieures à l’établissement, déterminées et organisées. Craignant pour la sécurité des personnes et des matériels, la Présidente a demandé l’intervention de la force publique. En dépit de la gravité des dégradations constatées dès la première nuit et de la réitération insistante de cette requête, aucune intervention n’a eu lieu. Pour faire face à l’urgence, un nombre très important d’enseignants-chercheurs, de chercheurs et de personnels s’est mobilisé sur place jusqu’à mercredi en fin d’après-midi. Nulle intervention des forces de l’ordre n’ayant été autorisée jusqu’à ce moment et la seule proposition de la Préfecture de Police consistant en une « installation dans la durée » en organisant une permanence nocturne de quatre enseignants-chercheurs dans des conditions de sécurité devenues intenables, la Présidente a dû prendre la décision de quitter le site, en abandonnant celui-ci à la merci des occupants. Cette décision a été approuvée par l’ensemble des enseignants-chercheurs présents et suivie la mort dans l’âme.
Les chercheurs, enseignants, personnels et étudiants de l’Ecole des hautes études en sciences sociales se réservent de faire connaître largement l’analyse qu’ils font de cet épisode lamentable, et s’engagent par ailleurs à tout mettre en œuvre pour rétablir dans les meilleurs délais l’usage normal de leur outil de travail.
Danièle Hervieu-Léger
Key: Paris
dimanche, mars 19
Un peu dans la lignée du C...
En gros, si on publie une image dans une thèse, on devra payer. Si un professeur montre une de ces images en cours, il devra payer. Autant arrêter les recherches sur le patrimoine français et se tourner vers les patrimoines visuels canadien, américain, européen, et autres libres de droits.
Les chercheurs des sciences moles n’ont pas d’argent pour mener à bien, correctement, dans les meilleures conditions leurs recherches et maintenant il faudrait travailler avec le patrimoine étranger, le patrimoine français devenant hors de prix. Maintenant, il faudra utiliser une bonne partie du maigre financement des recherches à enrichir des entreprises privées.
Si des images sont utilisées sans être déclarés, sans être payées, les chercheurs et étudiants seront des criminels. Elle est belle la vie.
« Effet secondaire de l'examen en cours du projet de loi DADVSI (droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information), le ministre de la culture a divulgué le 9 mars les accords sectoriels conclus entre le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche et les sociétés de gestion des droits dans les secteurs de la musique, de l'audiovisuel, de la presse, des arts visuels et de l'écrit (ADAMI, ADAGP, SACD, SACEM, PROCIREP, etc.). Alors que la directive européenne de 2001, que la loi française était censée adapter, recommandait l'application d'un fair use, ou usage équitable, inspiré des pratiques anglo-saxonnes, autrement dit une exception au droit d'auteur pour les usages d'enseignement et de recherche, le ministère de la culture impose l'application d'un droit contractuel au sein des lycées et des facultés, qui transforme les contenus d'enseignement et de recherche en marchandises. » (par AG)
Que deviendra la recheche? Pour suivre l'histoire visuelle: ViteVu, blog de la Société française de photographie et le blog de l'actualité des recherches en histoire visuelle, des historiens de l'EHESS.
Key: Photographie, Recherche
Place de la Nation
Quel est le prix d’un appartement dans un immeuble sur la Place de la Nation et d’un autre Rue de Picpus ou ru e de Montreuil?
Quel est le côté de la place qui est le plus tranquille (ou le moins agité)?
Est-ce qu’on fait des remises importantes sur les prix aux personnes qui ont des contrats précaires?
Y habiter c’est aimer vivre dangereusement ou aimer l’agitation politico-sociale de la population parisienne?
Key: Paris
mardi, mars 14
mercredi, mars 8
Journée Internationale de la Femme et de Jussara, votre humble Manchotte
http://www.sindromedeestocolmo.com/
Cette fois-ci on va parler de la Journée Internationale de la femme. Il y a beaucoup à dire et on n’a pas assez de lignes ou de temps pour tout écrire.
Il faut lutter pour ses droits, à la vie, dans certains pays, à rester vivante et à avoir une vie correcte et digne, d’avoir le droit aux soins, à un travail, à un bon salaire, au vote (et c’est pour cette raison aussi qu’il faut aller voter : pendant longtemps nous étions des espèces de « petites bestioles » sans cerveau qui ne pouvaient rien choisir toutes seules, il fallait toujours un mâle à nos côtés pour nous guider…)
Il faut donc voter (même si ça embête d’aller au bureau de vote, faire la queue, etc). Il faut donc que l’on ait droit à la vie. Il faut donc qu’on s’occupe de nous et ne nous laissons pas abattre.
Il ne fait pas de mal non plus d’évoquer le cancer du sein : les filles, il faut surveiller son corps, s’en occuper, faire un auto-examen de temps à autre en dehors de chez le médecin, ne pas arrêter d’aller chez le gynéco après la quarantaine (il y a beaucoup trop de femmes qui arrêtent quand il ne faut pas).
Un petit stop sur le site Cancer du Sein pour s’informer. http://www.cancerdusein.org/
Et un peu pour le fun il y a un concours d’affiches sur ce site plein d’infos : http://www.journee-de-la-femme.com/
Mais n’oublions pas les hommes non plus. Il y en a des formidables et sans eux ET les femmes le monde ne serait pas monde.
Obs: Problème de publication avec blogger aujourd'hui, ses mises en forme automatiques ne reconnaissent pas leurs mises en forme pour la police et depuis ce matin j'ai des messages d'erreur en disant que le tag font n'est pas fermé. Or, je ne l'ouvre pas moi-même, donc c'est leur machin qui est complètement à côté de leurs pompes. Je n'ai même pas bu (pas encore: car non seulement c'est la Journée Internationale de la Femme mais c'est aussi mon anniv! Ouais!)
Happy birthday to meeeeeeeeeeeeee!
Key: Perso, Blog, Femmes, Monde
mardi, mars 7
Un anniv' dans la photo
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Nicéphore Nièpce, le papa de la photographie – ou du moins du principe de la photographie.
Il faisait des expériences de reproduction d’images en utilisant le soleil et le bitume de judée à l’aide d’une chambre obscure. Que du fun, passer son temps à bricoler dans osn grnier comme ça.
Après il a rencontré – par lettres – Daguerre, et après on dit que l’histoire de la photographie telle qu’on la connaît a commencé.
Key: Photographie
mercredi, mars 1
Tout est dans le ton de la voix
Dans le bus avec une collègue de travail.
Nous sommes assises. Derrière nous s’installe une femme et son gamin de 4-5 ans. Voir 6 ans. Il s’ennuie. Il tape avec ses petits pieds sur le dossier du siège de ma collègue. Une fois. Deux fois. Trois fois.
Nous parlions sérieusement de sujets sérieux.
Elle se retourne, avec un sourire d’une oreille à l’autre et dit au petit garçon « Scuse-moi, mais tu tapes sur le dos de ma chaise et ça me gêne, si tu pouvais arrêter siltéplé ».
La maman, ooooooh ! Excusez-nous, il va s’arrêter tout de suit,e il ne faut pas faire ça Petit Bonhomme, tu es vilain !
Comme quoi.