Je n'a pas besoin d'aller voter aujourd'hui - d'ailleurs une petite note intéressante à ce sujet ici.
Pourquoi je n'y vais pas? Eh bien, mes voisins ont élu le député du quartier dès le premier tour. En fait, je devrais dire, ils ont réélu le député dès le premier tour, c'est ce qui s'est passé. Oui, messieurs-mesdames. Il a eu dans les 53% de voix. Le bureau de vote était vide quand je m'y suis rendue dimanche dernier.
Je continue à dire, l'important est d'aller voter (même si je ne vis pas mon/mes années de "bon choix" électoraux, d'un côté et de l'autre de l'océan, j'ai tout faux, selon la majorité. Que puis-je dire? C'est la life).
Pour la petite histoire, je vote toujours dans mon ancien arrondissement, même si je n'y habite pas depuis presque 3 ans. Mon voyage à la mairie de mon nouveau arrondissement m'a plutôt découragé de faire mon changement d'adresse.
Où j'habitais avant, pendant plus de 6 ans dans le même immeuble, tous les voisins allaient voter. En tout cas, les jours d'élections je les voyais tous aller et revenir du bureau de vote, discuter en bas de l'immeuble sur les différents candidats. Est-ce que bâtiment était devenu un peu politisé parce qu'il y avait un candidat chasseur parmi nous? Est-ce qu'ils votaient pour lui? En tout cas, je pense qu'au moins sa femme le faisait dans le quartier.
A l'époque je ne pouvais pas voter en France. Maintenant je vote partout.
(Non, je ne suis pas mariée.)
Une fois, je prenais mon courrier, j'étais devant mas boîte aux lettres et il y avait réunion en bas de l'immeuble (tiens, c'est interdit ce genre de chose, non? Réunion dans les entrées des immeubles...) on parlait des étrangers. Curieuse comme je suis, je traîne devant ma boîte pour écouter. On fini par m'interpeller.
Il faut tous les mettre dehors, ils pourrissent notre quartier, notre ville, notre pays, vous ne pensez pas mademoiselle?
Heu, eh biiiin, je vous signale que je suis étrangère.
Ah, mais vous ce n'est pas pareil, vous êtes étudiante.
Ah bon? Je ne suis pas étrangère? Pourtant j'ai un autre passeport que le français.
Ah non, pas du tout, vous n'êtes pas comme eux, vous n'êtes pas étrangère.
Et ce jour là, j'ai découvert ma nouvelle nationalité: étudiante, mon passeport, la mention sur le titre de séjour. Il faut dire qu'ils avaient une haute estime pour moi: ce n'est pas tous les jours que l'on a sa petite voisine ou locataire qui a son petit nom à rallonge (comme tout bon sud-américain et ibériques) publié dans une revue scientifique et qui était une étudiante, certes, mais en doctorat s'il vous plaît (si moi je suis arrivée à ce niveau, n’importe qui peut le faire, il suffit d'avoir de la bonne volonté, avoir l'envie de le faire. Par contre, finir la thèse est une autre histoire, sans financement/allocation de recherche et en travaillant en même temps, dur-dur de passer ses journées à la bibliothèque ou en voyage d'étude quand on avait un sujet européen comme moi. Du coup, on ne fini pas et on est toute triste et déçue et frustrée - et on a 15 tonnes de papiers, articles, livres, notes de recherche à la maison - et j'invente d'autres choses à bouquiner/étudier).
Je suis partie de ce quartier là, je ne les ais pas vus au bureau de vote (on n'a pas les mêmes horaires).
Je range mon titre d'électeur jusque 2008.
J'ai rangé mon autre titre d'électeur jusque 2010.
Pourquoi je n'y vais pas? Eh bien, mes voisins ont élu le député du quartier dès le premier tour. En fait, je devrais dire, ils ont réélu le député dès le premier tour, c'est ce qui s'est passé. Oui, messieurs-mesdames. Il a eu dans les 53% de voix. Le bureau de vote était vide quand je m'y suis rendue dimanche dernier.
Je continue à dire, l'important est d'aller voter (même si je ne vis pas mon/mes années de "bon choix" électoraux, d'un côté et de l'autre de l'océan, j'ai tout faux, selon la majorité. Que puis-je dire? C'est la life).
Pour la petite histoire, je vote toujours dans mon ancien arrondissement, même si je n'y habite pas depuis presque 3 ans. Mon voyage à la mairie de mon nouveau arrondissement m'a plutôt découragé de faire mon changement d'adresse.
Où j'habitais avant, pendant plus de 6 ans dans le même immeuble, tous les voisins allaient voter. En tout cas, les jours d'élections je les voyais tous aller et revenir du bureau de vote, discuter en bas de l'immeuble sur les différents candidats. Est-ce que bâtiment était devenu un peu politisé parce qu'il y avait un candidat chasseur parmi nous? Est-ce qu'ils votaient pour lui? En tout cas, je pense qu'au moins sa femme le faisait dans le quartier.
A l'époque je ne pouvais pas voter en France. Maintenant je vote partout.
(Non, je ne suis pas mariée.)
Une fois, je prenais mon courrier, j'étais devant mas boîte aux lettres et il y avait réunion en bas de l'immeuble (tiens, c'est interdit ce genre de chose, non? Réunion dans les entrées des immeubles...) on parlait des étrangers. Curieuse comme je suis, je traîne devant ma boîte pour écouter. On fini par m'interpeller.
Il faut tous les mettre dehors, ils pourrissent notre quartier, notre ville, notre pays, vous ne pensez pas mademoiselle?
Heu, eh biiiin, je vous signale que je suis étrangère.
Ah, mais vous ce n'est pas pareil, vous êtes étudiante.
Ah bon? Je ne suis pas étrangère? Pourtant j'ai un autre passeport que le français.
Ah non, pas du tout, vous n'êtes pas comme eux, vous n'êtes pas étrangère.
Et ce jour là, j'ai découvert ma nouvelle nationalité: étudiante, mon passeport, la mention sur le titre de séjour. Il faut dire qu'ils avaient une haute estime pour moi: ce n'est pas tous les jours que l'on a sa petite voisine ou locataire qui a son petit nom à rallonge (comme tout bon sud-américain et ibériques) publié dans une revue scientifique et qui était une étudiante, certes, mais en doctorat s'il vous plaît (si moi je suis arrivée à ce niveau, n’importe qui peut le faire, il suffit d'avoir de la bonne volonté, avoir l'envie de le faire. Par contre, finir la thèse est une autre histoire, sans financement/allocation de recherche et en travaillant en même temps, dur-dur de passer ses journées à la bibliothèque ou en voyage d'étude quand on avait un sujet européen comme moi. Du coup, on ne fini pas et on est toute triste et déçue et frustrée - et on a 15 tonnes de papiers, articles, livres, notes de recherche à la maison - et j'invente d'autres choses à bouquiner/étudier).
Je suis partie de ce quartier là, je ne les ais pas vus au bureau de vote (on n'a pas les mêmes horaires).
Je range mon titre d'électeur jusque 2008.
J'ai rangé mon autre titre d'électeur jusque 2010.